Confrontée à une crise d’une ampleur inédite, la viticulture française, et particulièrement girondine, attendent du nouveau gouvernement une politique volontariste : nous devons obtenir rapidement des mesures fortes pour permettre à tous nos viticulteurs de vivre de leur métier.
Le premier et le plus important des enjeux est d’apporter des réponses concrètes à la vente à perte qui mine notre filière. Il s’agit de mettre en place un dispositif permettant de garantir au viticulteur un revenu décent, par une prise en compte d’indicateurs de coûts de production et de marché, et par la possibilité de mettre place des organisations de producteurs.
Des propositions sont en cours de finalisation au niveau interprofessionnel. Il est essentiel qu’elles puissent faire l’objet rapidement d’un projet de loi, sans quoi les efforts réalisés pour réduire notre offre resteront insuffisants.
Une autre priorité est de faire aboutir les travaux engagés concernant la simplification administrative, afin de nous permettre de passer plus de temps dans nos vignes, dans nos chais, ou à la conquête de marchés. C’est un enjeu de compétitivité de la filière qui nécessite également une clarification des règles sujettes à interprétation, lesquelles peuvent parfois créer une insécurité juridique pour les viticulteurs.
Ensuite, il est essentiel, dans le contexte de baisse structurelle de la consommation, que l’État ne soutienne pas les mesures de restriction de la consommation de vin (hausse de la fiscalité, limitation de la communication…) qui ne manqueront pas d’être proposées par les hygiénistes dans le cadre des prochains débats parlementaires. Le vin ne doit plus être stigmatisé.
Tout cela doit permettre de donner un nouveau cap à la viticulture d’AOC, qui en a plus que jamais besoin pour retrouver son attractivité.
Le Magazine - le numéro
Nouveau gouvernement : un moment décisif pour la viticulture
- 02/10/2024
Jean-Marie GARDE
Président de la FGVB
Sommaire
P. 6 – Millésime 2024, « une année tardive » par Pascal Hénot, directeur et œnologue consultant Enosens
P. 11 – Face à une crise inédite et d’ampleur, l’agriculture et la viticulture doivent être une grande cause nationale en 2025
P. 12 – Vignes non cultivées : des solutions existent
P. 13 – Foires aux vins : Bordeaux s’affiche en rouges et blancs ; Autorisations d’enrichissement ; Un plan d’arrachage national lancé cet automne
P. 14 – Emploi des salariés agricoles : valoriser les pratiques vertueuses
P. 16 – L’École du Vin de Bordeaux : toujours plus d’ambition pour former la filière
P. 17 – Actualité en bref
P. 20 – Agenda
P. 24 – Marché des vins de Bordeaux : la campagne 2023-2024 établie à 3,51 Mhl
P. 25 – Le vin, nouveau symbole d’égalité et de pouvoir des femmes
P. 21
P. 27 – Comment placer son entreprise sous la protection du tribunal
P. 28 – Le palmarès des Trophées Vinitech-Sifel 2024
Dossier Bouchage
P. 30 – Contrôler la qualité du bouchage pour préserver le devenir de ses vins
P. 33 – Les obturateurs à faible perméabilité contribuent à améliorer la garde des vins rosés; Diam Bouchage : le CO2 supercritique a banni le goût de bouchon
P. 34 – Amorim, l’innovation au service du vigneron
P. 35 – « L’interface goulot/bouchon : un paramètre clé du vieillissement du vin en bouteilles » (IVES Technical Reviews)
P. 36 – Profil Produit : Vins rouges de Bordeaux : que recherchent les consommateurs ?
P. 39 – Fiche IFV – Comment réduire l’impact environnemental des emballages de nos vins ?
P. 42 – Flavescence dorée : les avancées de la recherche
P. 44 – Restaurer la biodiversité au vignoble : une stratégie gagnant-gagnant
P. 46 – Fiche TMS – Mise en bouteille et conditionnement
Technique en bref
p. 41 – Des cahiers techniques du Vinopôle Bordeaux-Aquitaine pour vous accompagner au chai ; Défi Zéro Herbi
P. 49 – La Cité du Vin : un tourbillon d’événements à venir
P. 50
P. 48 – Chambre d’agriculture de la Gironde : les formations jusqu’à fin 2024