La réunion du 8 avril dernier organisée par le CIVB sous l’égide du Préfet a sans doute marqué un tournant dans les relations entre la filière (viticulture et négoce) et la grande distribution – toutes les enseignes nationales étaient présentes – qui joue un rôle prépondérant dans la commercialisation de nos vins (45 % des ventes en France). Elle a en premier lieu permis de faire partager à tous les acteurs présents le constat de la situation particulièrement difficile que connaît la plus grande partie de notre viticulture, et les conséquences désastreuses qu’aurait la poursuite des achats à des prix inférieurs aux coûts de production sur le vignoble.
Les efforts très importants de réduction de l’offre réalisés dernièrement par la viticulture, qui vont contribuer à rétablir l’équilibre entre offre et demande, doivent être pris en compte afin de garantir aux viticulteurs une juste rémunération.
Les acteurs présents se sont accordés sur la participation à un groupe de travail national qui sera chargé, sous l’égide du CNIV, d’établir des propositions de refonte de la loi Egalim, notamment par la prise en compte dans le contrat amont d’indicateurs de coûts de production. Notre objectif est d’obtenir un dispositif contractuel assurant une juste rémunération des viticulteurs, sans toutefois aboutir à la fixation de prix qui reste interdite par le droit de la concurrence. La marge de manœuvre est donc étroite sur ce point.
La question des promotions à prix bradés a également été évoquée, et leurs dérives pointées du doigt par les différents représentants de la viticulture. Les acteurs de la distribution ont été sensibilisés sur ce point, car il en va de l’image et de la notoriété de notre marque Bordeaux.
Le bilan de cette réunion, inédite, est donc positif sur la forme comme sur le fond, le travail et les échanges des prochaines semaines nous montreront si les réponses apportées sont à la hauteur de nos attentes.

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