Marché du vrac, une situation inacceptable
Nous venons de prendre connaissance des chiffres encore provisoires de la récolte 2021 qui confirment que celle-ci sera faible, proche de 3,8 millions d’hl, ce qui correspond à un rendement moyen, toutes AOC confondues, de 35 hl/ha. Ce volume de récolte est à rapprocher des sorties de chais qui atteignent, sur un an à fin novembre 2021, près de 4,2 millions d’hl.
Dans ce contexte qui va conduire à un rééquilibrage progressif entre offre et demande, nous aurions pu penser que les prix du vrac remonteraient, d’autant plus que les coûts de productionont fortement progressé au cours de ces derniers mois.
Force est de constater qu’il n’en est rien, avec un prix moyen des transactions inférieur à 1 000 € le tonneau au cours de la première quinzaine de janvier.
Il faut que les acheteurs réalisent qu’en pratiquant de tels prix, ils affaiblissent grandement la situation de très nombreuses exploitations déjà mises à mal par les aléas climatiques successifs, et que bon nombre d’entre elles risquent de disparaître.
Nous condamnons fortement cette politique d’une minorité de « francs- tireurs » qui achètent les vins à vil prix.
L’ensemble de la filière doit se mobiliser pour inverser cette tendance.
Le maintien de tels cours est contreproductif. En effet, ils ont pour conséquence la commercialisation de bouteilles à des prix très bas, ce qui est dévalorisant pour l’image de Bordeaux dans l’esprit des consommateurs, au moment même où nous sommes engagés dans une démarche de reconquête des marchés.